Vendredi 5 mars à 20h30 – “Ils passent “spectacle débat sur les migrants. Par et avec Claude Bernhardt
Comment part une personne, désignée comme migrante et réfugiée ?
Pourquoi part-‐elle et pour où ?
Beaucoup de bruits, d’annonces d’invasions et de catastrophes, d’instrumentalisations idéologiques et de solutions sans avenir. Ça noie, alimente et amplifie la confusion, les exclusions.
Et aussi une histoire, celle de l’occident, celle d’un système et de ses rapports avec les autres, avec ses crimes, peurs et fermetures. Nous sommes dans la nuit, elle s’étend, nous aveugle, englue nos consciences. Et pourtant, ils continuent de passer. Ils passent et nous indiquent qu’il existe des frontières franchissables, des chemins ouverts et qui ne demandent qu’à être élargis et multipliés. Dans l’obscurité luisent de dansants signaux. Je suis allé à la rencontre de quelques-‐unes de ces lueurs, de celles écrites par des auteurs et des poètes. Je me suis mis à leur écoute, elles m’ont donné le désir de les mettre en résonnances les unes avec les autres, en notes et silences, rythmes et mouvements. Un moment de théâtre ne peut, c’est une évidence, rendre compte de la totalité de la tragédie aujourd’hui à l’oeuvre, celle de personnes, de milliers de personnes qui, au péril de leur vie, fuient des violences multiples et se voient opposer des frontières dressées en murs infranchissables, en lois d’Etats nations.
Son pouvoir – s’il en est un ! – est de continuer à porter la passion pour autrui, de regarder la violence dans les yeux, d’être ébranlé dans nos images toutes faites, renversé par la présence de l’autre, mis en déplacement, en mouvement.
Un spectacle imaginé et composé par un acteur et metteur en scène qui est aussi un militant pour les droits humains et la solidarité internationale.
Une soirée destinée à des publics en petit nombre et qui ensemble se mettent à l’écoute pour ensuite échanger et débattre autour du bar autogéré en fin de soirée
Avec des paroles de Patrick Chamoiseau, Brecht, Saskia Cousin, Laurent Gaudé, Niki Giannari, Kiyémis.
Théâtre pour appartements et lieux associatifs, au service des EGM (*) et de celles et ceux qui luttent pour la reconnaissance de l’hospitalité comme valeur universelle.
(*) EGM : Etats Généraux des Migrations, collectifs d’associations regroupés localement pour la défense et le soutien aux réfugiés et migrants
16 mars à 20h30 – “Ligne mouvante”danse théâtre
Deux nanas paumées se retrouvent dans une gare, une danseuse et une poète.
Elles débarquent avec leurs vieilles valoches dans une ville qui semble ne pas vouloir d’elles. Après une sale nuit dans un terrain vague, elles se réfugient dans un petit bar interlope de la ville. La musique et les gens les intriguent.
Entre rêve et lucidité, elles vont faire le portrait de personnages marginaux à la fois fous et géniaux. Parmi eux, un sadique et une sorcière…
À travers ce spectacle vivant librement inspiré de la « Beat Generation » les deux artistes racontent la ville, ses ordures et ses bijoux avec un regard de rêveuse désabusée. Les sujets parfois cruels sont confrontés aux poèmes qui éclairent les caniveaux et dessinent des visages que la danse incarne et sublime.
www.lignemouvante.wordpress.com
« Fil de fer aux araignées griffues
C’est ici que je traverse quand je vais là-bas
C’est ici qu’on s’ affranchit de la terre
C’est ici que l’on traverse
Que les barreaux deviennent atmosphère (…) »