Depuis près de quinze ans, Florence Ferrié façonne la lumière à travers le verre. Vitrailliste passionnée, elle n’a pourtant pas commencé sa carrière dans un atelier, mais sur les routes du monde.
Ancienne guide touristique, elle a su transformer son goût du voyage en source d’inspiration, explorant les cultures et les savoir-faire d’autres continents. Son périple la conduit jusqu’au Guatemala, où une rencontre décisive change le cours de sa vie : celle d’un artiste mexicain spécialiste du vitrail.
Cet artisan, formé en Europe à la technique traditionnelle du plomb, doit réinventer sa pratique en rentrant chez lui, les matériaux étant trop onéreux. Il imagine alors un procédé inédit : remplacer le plomb par une pâte à base de cellulose et travailler à partir de verre de récupération. Une méthode ingénieuse, à la fois écologique et économique, qui donne un souffle nouveau à cet art séculaire. Florence s’y initie et s’approprie cette approche durable, en parfaite harmonie avec sa sensibilité.
De retour en France, elle s’installe en Ariège, à Montfa, et décide de transmettre ce savoir-faire singulier. Dans son atelier, elle organise des stages ouverts à tous, où chacun peut découvrir le vitrail à la cellulose. « Je conseille toujours de venir sans idée préconçue », explique-t-elle. « C’est en explorant les formes, les couleurs et les matériaux qu’on trouve sa propre expression. » Sa technique, souple et inventive, permet aussi bien des créations à plat que des œuvres en volume.
Récemment, Florence a ouvert un nouvel atelier à Foix, pour se rapprocher de ses stagiaires et offrir un espace plus accessible. Une nouvelle étape dans son aventure artistique, où curiosité, partage et respect de la matière demeurent ses maîtres mots.
Source et photo : Mairie de Foix