Depuis vendredi 28 novembre 2025 et jusqu’au 3 avril 2026, le Conseil Départemental de l’Ariège active son dispositif de viabilité hivernale. Un enjeu crucial pour un territoire où l’activité touristique hivernale représente un atout économique majeur, mais où les conditions météorologiques peuvent rapidement compliquer la circulation.
Un réseau routier exigeant
Le défi est considérable : surveiller et entretenir 2 667 kilomètres de routes départementales, dont 500 kilomètres situés à plus de 800 mètres d’altitude. Le réseau culmine à 1 790 mètres d’altitude à la station de Beille, point le plus haut du réseau routier déneigé du département. Au total, neuf stations de ski bénéficient de cet entretien hivernal.
Près de 200 agents et 55 engins prêts à intervenir depuis le 28 novembre
Pour assurer cette mission, le Département mobilise près de 200 agents de la Direction des Routes Départementales, auxquels s’ajoutent 15 agents saisonniers de l’ONF et contractuels.
Côté matériel, la flotte se compose de 55 camions et tracteurs (16 camions deux roues motrices, 39 camions quatre roues motrices, 21 tracteurs), 51 saleuses, 3 chargeurs, 1 fraise automotrice et 8 avant-trains de fraise. Ces engins interviennent sur 70 circuits de déneigement et 26 circuits réguliers de salage. Le Département investit près de 1,4 million d’euros par an pour renouveler ces équipements spécifiques.
Une organisation renforcée par 73 conventions
Le dispositif s’appuie également sur des partenariats : 73 conventions seront signées avec des communes, communautés de communes et prestataires privés pour compléter les moyens départementaux.
Les interventions sont normalement programmées entre 5 heures et 20 heures. Un système d’astreinte fonctionne en permanence dans les quatre districts, avec des responsables et agents par secteur, prêts à intervenir en cas d’urgence.
Des coûts variables selon la rigueur de l’hiver
Les chiffres des dernières saisons illustrent la variabilité des conditions hivernales. L’hiver 2012-2013, le plus rigoureux, avait nécessité 2 492 tonnes de sel, mobilisé les agents pendant 42 000 heures, pour un coût de 2,49 millions d’euros. À l’inverse, l’hiver 2019-2020, le plus clément, n’avait consommé que 516 tonnes de sel, 14 007 heures d’intervention, pour 802 353 euros.
L’hiver dernier (2024-2025) s’établit dans une moyenne avec 710 tonnes de sel utilisées, 16 031 heures d’intervention et un coût de 928 847 euros.
Loi Montagne II : équipements obligatoires
Depuis le 1er novembre et jusqu’au 31 mars, les équipements hivernaux sont obligatoires dans 46 communes ariégeoises situées dès 800 mètres d’altitude. Les automobilistes doivent disposer de pneus hiver M+S, de chaînes ou de chaussettes à neige.
L’information en temps réel
Pour planifier leurs déplacements, les usagers peuvent consulter le site www.inforoute09.fr, actualisé au minimum matin et soir, et plus fréquemment en cas d’évolution significative. Un code couleur à quatre niveaux (C1 à C4) indique les conditions de circulation, de la situation normale (C1) à la circulation impossible (C4).
L’usager, premier acteur de sa sécurité
« Malgré tous les moyens déployés, l’usager reste le premier acteur de la viabilité hivernale », rappelle le Département. Avant de prendre la route, il convient d’évaluer la nécessité du déplacement en fonction des prévisions météorologiques, de l’état du véhicule et de ses équipements, ainsi que de sa propre capacité à affronter les difficultés.
Car si le Département met tout en œuvre pour maintenir les routes praticables, le dégagement permanent du réseau reste impossible à garantir, particulièrement lors d’épisodes neigeux intenses où les résultats des opérations de déneigement ne deviennent significatifs que plusieurs heures après le début des chutes.
Source : Conseil départemental de l’Ariège




