INTERVIEW 🎙️Le verger conservatoire porté par l’association nouvellement créée APVCC (Les Amis de la pépinière et du verger conservatoire de Cabus) pour la Sauvegarde et la Promotion du Patrimoine Fruitier dans la vallée de Saurat est aujourd’hui confrontée à une situation critique. Bertrand Campy, pépiniériste qui prête les terrains pour ce projet, alerte sur un risque majeur : la décision récente de stopper la convention d’accès à l’eau depuis une parcelle, pourrait entraîner la mort de 400 arbres.
Depuis plusieurs années, les bénévoles de l’association, soutenus par M. Campy, ont investi temps et énergie dans la création et l’entretien de ce verger. « Depuis cinq ans, beaucoup d’investissements ont été réalisés, en accord et avec l’aide de la mairie, notamment la pose d’un tuyau sous la route pour l’irrigation », explique M. Campy. Pourtant un conflit de voisinage lié à la vente d’une parcelle sur lequel passe ce tuyau menace désormais la pérennité du projet.
L’association a multiplié les démarches auprès de la mairie pour obtenir un accord et continuer d’assurer l’accès à l’eau, sans succès. « Nous avons fait de nombreuses demandes, mais nous n’avons eu aucun retour. Nous nous sentons ignorés », déplore Emmanuel Joly, le président de l’APVCC. Le but est désormais de se faire entendre et de parvenir à un consensus afin de sauver le verger et le travail des bénévoles.
Une situation rendue plus complexe encore, puisque l’association et le pépiniériste ont également fait une demande de raccordement au réseau existant sur le hameau de Cabus au SMDEA, qui a été refusé au motif de l’impossibilité de supporter un nouveau branchement sur le réseau.
Nos parcelles ont même disparu des nouvelles cartes de distribution de l’eau potable proposées par la SMDEA en décembre 2024
Cette situation, bien que récente – elle ne date que d’environ deux ans –, met en lumière les difficultés rencontrées par les initiatives locales de préservation du patrimoine fruitier face à des enjeux administratifs et fonciers complexes. Le verger conservatoire représente un patrimoine vivant et un engagement fort pour la biodiversité et la culture locale. Sa survie dépend aujourd’hui d’une solution rapide et concertée.
L’association et le pépinériste espèrent que ce conflit pourra être résolu dans l’intérêt de tous, afin que le verger continue à fleurir et à porter ses fruits pour les générations futures.