REPORTAGE 🎥 Les 22 et 23 juin le village de Verdun a marqué le 150ème anniversaire d’une tragédie qui a laissé une empreinte indélébile dans la mémoire collective de ses habitants. La nuit du 23 juin 1875, une crue dévastatrice a emporté 71 vies et détruit une grande partie de la commune, rappelant la fragilité des territoires face aux forces de la nature.
Environ 10 000 m³ de boue, de branchages et d’eaux se sont abattus sur Verdun, causant des dégâts matériels considérables. Trente et un bâtiments ont été détruits, plus de 480 animaux ont péri, et une partie essentielle du village, y compris le cimetière, a été anéantie par les flots.
Le président de la République de l’époque, Patrice de Mac Mahon, s’était rendu sur place pour constater l’ampleur des dégâts et apporter son soutien à une population meurtrie. Cette visite a souligné l’importance de la solidarité nationale face à une catastrophe d’une telle ampleur.
Lors de la commémoration, M. Augé, a partagé des souvenirs précieux. Il a évoqué l’initiative prise par son arrière-grand-père Martin Augé
« C’est lui qui a décidé de mobiliser les autorités en 1905, en vue de la construction d’ouvrages de protection, permettant ainsi de préserver l’église, qui se dresse toujours à son emplacement d’origine. Le cimetière, quant à lui, a été déplacé. »
Jean-Gabriel Augé
Serge Serène représentant de l’association pour la sauvegarde du patrimoine Verdunois, a souligné l’importance de ce « devoir de mémoire, pour rendre un ultime hommage aux victimes, pour ne pas oublier cette catastrophe » Rappelant qu’il est crucial de ne pas oublier ces tragédies passées, qui résonnent encore aujourd’hui face aux catastrophes naturelles contemporaines. La pose d’une plaque commémorative et l’exposition organisée dans l’église ont permis de rappeler à tous la nécessité de vigilance et de solidarité.
Cette commémoration est un appel à la réflexion sur notre rapport à la nature et sur les mesures à prendre pour protéger nos territoires. Elle rappelle que, malgré les avancées technologiques, la nature demeure imprévisible et que la mémoire collective est essentielle pour faire face aux défis futurs.