La préfète de l’Ariège a présidé le 14 décembre 2022, un groupe de travail composé des représentants du monde agricole, des collectivités territoriales et des associations, en vue de dresser le bilan de la campagne d’indemnisation des dommages de grands prédateurs, causés aux troupeaux domestiques et de procéder à l’analyse des recours déposés.
Sur 408 dossiers instruits par la direction départementale des territoires, 32 dossiers ont fait l’objet d’un recours et 10 d’entre eux ont vu leurs conclusions réévaluées en vue d’une indemnisation (18 animaux sur les 41 faisant l’objet d’un recours).
Au total, pour l’année 2022, sur 408 dossiers déposés, 350 dossiers (86 %) font l’objet d’une indemnisation (cf tableau ci-dessous) :
Comme les années précédentes, les dommages ont touché principalement en 2022, les ovins (808 animaux) et dans une moindre mesure les bovins et les équins. Les dossiers restant concernent des dommages causés à des caprins ou des chiens de protection ainsi que des dégâts matériels.
273 dossiers indemnisés soit 78 % relèvent d’une prédation avérée où la responsabilité d’un grand prédateur ne peut pas être écartée.
Les autres dossiers sont indemnisés au bénéfice du doute et se voient attribuer la mention cause de mortalité indéterminée (ours possible). Dans ce dernier cas, les preuves ne peuvent pas être constatées, mais la responsabilité d’une prédation par un grand prédateur ne peut pas non plus être écartée, en l’absence d’autres raisons pouvant justifier le dommage et dans un contexte local de prédation avéré.
Des critères tels que le respect d’un délai réglementaire de 72 h pour signaler un dommage peuvent également entraîner la non-indemnisation d’un dossier. Au-delà de ce délai, les éléments permettant de constater les stigmates d’une prédation ne peuvent plus, dans la majorité des cas, être relevés. À noter que le nombre de refus des demandes d’indemnisation pour ce motif est en baisse par rapport aux années précédentes : 12 dossiers concernés en 2022, 14 en 2021, 26 en 2020.
L’évolution du nombre de dossiers indemnisés apparaît sans tendance nette entre 2021 et 2022. On observe néanmoins une baisse par rapport au pic atteint en 2019 (cf tableau ci-dessous).
En 2022, comme pour les années précédentes, l’ensemble des dommages où la responsabilité de l’ours n’a pas pu être écartée se concentre dans le sud-ouest du département, principalement dans le Couserans (cf carte ci-dessous). En 2022, des dommages attribués à des prédations par le loup ont été observés sur les communes de Mérens-les-Vals et Orlu.
Source : Préfecture de l’Ariège