Parce qu’il n’y a pas que les enfants qui sont en vacances, voici une sélection éclectique de romans à amener facilement dans ses bagages.
« L’homme qui sauvait les arbres » de Thomas Brail
Un livre vraiment militant mais qui sait toucher tout le monde
Il dit non au massacre des arbres en zone urbaine. Pour protéger ces chefs-d’œuvre de la nature qu’on abat aujourd’hui sans aucun discernement, Thomas Brail s’accroche à leurs branches et campe à leurs sommets. Grâce à lui, la cause des arbres est devenue populaire et largement médiatisée. Thomas Brail se bat aujourd’hui avec le Groupe national de surveillance des arbres pour que la loi soit enfin respectée et que cesse le massacre. Face à l’incurie des élus et des groupes d’intérêts, ce manifeste est un appel à tous les citoyens pour sauver ensemble nos arbres.
« Asta » – où se réfugier quand aucun chemin ne mêne hors du monde ? de J.K Stefansson
Pour ceux qui ont lu Ton absence n’est que ténèbres voici l’autre Roman de Stefansson qu’il faut lire et profiter de l’été pour se familiariser avec cet auteur.
Reykjavik, au début des années 50. Sigvaldi et Helga décident de nommer leur deuxième fille Ásta, d’après une grande héroïne de la littérature islandaise. Un prénom signifiant – à une lettre près – amour en islandais qui ne peut que porter chance à leur fille. Des années plus tard, Sigvaldi tombe d’une échelle et se remémore toute son existence : Il n’a pas été un père à la hauteur, et la vie d’Ásta n’a pas tenu cette promesse de bonheur Jón Kalman Stefánsson enjambe les époques et les pays pour nous raconter l’urgence autant que l’impossibilité d’aimer, à travers les destins de Sigvaldi et Helga, puis d’Ásta et Jósef. Un superbe roman, lyrique et charnel, sur des vies qui s’enlisent malgré notre inlassable quête du bonheur.
« Le pingouin » de Andreï Kourkov
Pour tromper sa solitude, Victor Zolotarev a adopté un pingouin au zoo de Kiev en faillite. L’écrivain au chômage tente d’assurer leur subsistance tandis que l’animal déraciné traîne sa dépression entre la baignoire et le frigidaire vide. Alors, quand le rédacteur en chef d’un grand quotidien propose a` Victor de travailler pour la rubrique nécrologie, celui-ci saute sur l’occasion. Un boulot tranquille et lucratif. Sauf qu’il s’agit de rédiger des notices sur des personnalités… encore en vie. Et qu’un beau jour, ces personnes se mettent à disparaître pour de bon. Une plongée dans le monde impitoyable et absurde de l’ex-URSS. Un roman culte.
… et pour suivre cet auteur je vous recommande également : les abeilles grises
« Kukum » de Michell Jean
J’ai fixé les yeux de celui qui me demandait de le suivre jusqu’au bout du monde. J’y ai vu la rivière, le lac long et, au milieu, moi et ce jeune homme aux larges épaules et au regard confiant. Almanda a 15 ans quand elle tombe amoureuse de Thomas, jeune Innu de l’immense lac Pekuakami. Orpheline québécoise d’origine irlandaise, elle quitte les siens pour le suivre dans cette existence nomade, brisant bientôt les carcans imposés aux femmes autochtones pour apprendre la chasse et la pêche. Ancré dans une nature omniprésente, sublime et très vite menacée, son destin se mêle alors à celui, tragique, d’un peuple ancestral à la liberté entravée Prix Nature Nomade 2021
Prix des lecteurs : meilleur roman – Prix VLEEL 2020 – Prix France-Québec 2020. C’est dire s’il faut le lire
Et maintenant deux polars qui se passent en Ariège et au Pays de sault
« Le mystère de la grotte oubliée » de Gérard Muller
L’Ariège, terre courage au cœur des Pyrénées. Un premier cadavre est découvert dans la station de ski d’Ax 3 Domaines. Le corps est entièrement nu et présente des singularités surprenantes. C’est le démarrage d’une enquête aux multiples rebondissements qui fera visiter au lecteur la Haute Ariège et ce jusqu’en Andorre. Catherine, jeune ingénieure à la police scientifique de Pamiers, sera alors entraînée dans une épopée qui l’amènera vers des horizons insoupçonnés, où génétique et folie humaine feront un cocktail détonnant. L’auteur utilise là le polar pour aborder des thèmes d’actualité, comme la génétique et les méthodes de la police scientifique.
« La vengeance du perce neige » de Jean Marie Calvet
La neige est tombée en abondance sur les paysages enchanteurs de cette petite région située sur le toit du département de l’Aude. Mélange de Sibérie et de forêts norvégiennes, la beauté de ce haut canton est à vous couper le souffle lorsqu’il enfile son manteau blanc immaculé. Fin décembre 1996, comme chaque année, la période est en principe réservée à la fête et à la paix. La découverte de deux corps au col des Sept Frères va chambouler complètement la quiétude de cette fin d’année. Deux enfants du pays, aimés de tous, assassinés sans raison apparente. Les gendarmes belcairois, aidés par ceux des unités spécialisées de Limoux et de Montpellier, se perdent en conjectures. Comment trouver QUI, lorsque l’on ne sait même pas POURQUOI ? La tâche va devenir encore plus compliquée pour les enquêteurs avec la découverte d’autres cadavres dans ce canton habituellement si calme. Qui est ce tueur qui signe ses forfaits avec un perce-neige séché collé sur une feuille de papier ? Lorsque vous avez éliminé l’impossible, ce qui reste, si improbable soit-il, est nécessairement la vérité, a écrit Conan Doyle. Les gendarmes vont pouvoir vérifier cette citation devenue un adage.
Bonnes lectures estivales
Par Dominique Mourlane,
libraire au Relais de Poche à Verniolle