Le marché immobilier ariégeois semble avoir retrouvé un certain équilibre. C’est ce qui ressort du bilan présenté le 30 septembre dernier par Maître Magalie Patino, déléguée en charge de l’immobilier pour l’Ariège au sein de la Chambre des notaires de la Cour d’appel de Toulouse.
Entre le 1er juillet 2024 et le 30 juin 2025, 2 700 ventes ont été enregistrées dans le département, un chiffre quasi identique à l’an passé (2 790). Après deux années de forte baisse, le cœur du marché – les maisons anciennes – repart légèrement à la hausse, avec +1,5 % de transactions et un prix médian désormais fixé à 130 000 €.
Appartements : un marché confidentiel
Le secteur des appartements anciens reste limité avec moins de 400 transactions sur l’année. Les prix connaissent une légère baisse de -3,7 %, à 1 480 € le m². La tendance est dominée par les T2 et T3, souvent situés dans les stations de ski et les grandes villes du département.
Maisons anciennes : retour à la stabilité
Avec 2 160 transactions, les maisons anciennes représentent l’essentiel du marché. La Basse Ariège, portée par l’attractivité de Pamiers, enregistre une progression du prix médian (+3,3 %, soit 155 000 €), tandis que le Pays d’Olmes connaît un recul (-4 %, soit 89 200 €). Certaines communes affichent des variations importantes d’une année à l’autre, comme Varilhes (-6,7 % après +16,9 % l’an dernier) ou Mazères (-17,1 % après cinq années de hausses consécutives).
Terrains à bâtir : un secteur en crise
Seul le marché des terrains à bâtir poursuit sa chute avec -40 % de ventes en un an, soit 160 transactions seulement. Ce repli s’explique par le durcissement des conditions d’accès au crédit et l’augmentation des coûts de construction. Les prix, en revanche, se maintiennent à la hausse (+3,5 %, soit 38 300 € en médiane).
Qui achète en Ariège ?
Les acquéreurs restent majoritairement ariégeois (59 %), avec une forte représentation des plus de 60 ans (25 %). Mais un signal positif se dessine : les 30-39 ans reviennent sur le marché, traduisant une amélioration de l’accès au crédit.
Peu d’impact des étiquettes énergétiques
Malgré un parc immobilier ancien, le nombre de biens classés en catégories énergétiques E, F ou G est passé de 52 % à 46 %. Si les « passoires thermiques » restent nombreuses, elles font l’objet de négociations plus fortes, signe que les acheteurs sont de plus en plus sensibles à ce critère.
Une tendance à surveiller
Pour Maître Patino, « hormis les terrains à bâtir, nous pouvons conclure que le marché immobilier en Ariège se stabilise, tant sur les volumes des ventes que sur les prix médians ». La reprise des acquisitions par les trentenaires constitue un signe encourageant pour les prochains mois.
D’après une étude réalisée par la société ADNOV Immobilier ; l’étude de l’évolution du marché se fonde sur les prix réels de ventes des biens immobiliers (hors droits, hors commissions, hors frais et hors mobilier) de la base du notariat Perval ; transactions enregistrées dans les études des notaires du département pour la période du 1er juillet 2024 au 30 juin 2025.