Ce livre est un document d’histoire concernant Joseph Baby, le père d’Agnès, qui a été fait prisonnier sur la ligne Maginot en juin 1940 et qui fera 5 ans de camps de travail en Allemagne du côté de Berlin en 1945.
Bonjour Agnès et bienvenue au Relais de Poche. Racontez nous la genèse de ce livre, votre découvert et puis votre envie de laisser une trace de l’histoire de votre papa.
Cette correspondance est passionnante pour ce qu’elle dit et ce qu’elle ne dit pas sur cette période. Relatez-nous les conditions d’une telle correspondance, dans une telle période.
Bien que vous le laissiez entendre dans votre introduction, la lecture de cette correspondance a été un moment de forte émotion pour vous, et je le comprends. Comment avez-vous passé le cap du classement puis de l’écriture ?
A tous les amoureux d’histoire, vous trouverez dans cet ouvrage une pépite sur les conditions de détentions de prisonniers de guerre et de leurs relations avec leur famille.
Par Dominique Mourlane,
libraire au Relais de Poche à Verniolle

Juin 1940. L’Allemagne inflige une débâcle à l’armée française. Comme 1 850 000 soldats français, Joseph Baby, 15e régiment du Génie, se fait capturer à l’âge de 23 ans sur la ligne Maginot, en Meurthe-et-Moselle, et est envoyé d’abord dans des camps en zone occupée, puis dans des camps en Allemagne. Durant les six années de guerre et jusqu’à sa libération en 1945, il écrit régulièrement à ses proches inquiets, surtout sa mère et son frère. Joseph, depuis le Stalag IIID de Berlin, rédige et reçoit plus de 400 correspondances. Il raconte son quotidien de prisonnier de guerre entre maltraitance morale, travaux forcés, censure des écrits, tentatives d’évasion et incendies dues aux bombardements des Alliés dans les camps allemands. Il garde pied avec la réalité et son village natal ariégeois en gérant les affaires familiales à distance, en écrivant dans son carnet, en dessinant et en fabriquant de petits objets qu’il envoie à sa famille. Oscillant entre désespoir, frustration, colère et optimisme, ces lettres de guerre sont à lire comme un devoir de mémoire envers ces soldats prisonniers, grands oubliés de l’Histoire, car les combats se sont gagnés sans eux.




