Marie Monique Robin nous a habitué à des livres enquête d’une grande rigueur avec en particulier « le Monde selon Monsanto » et « le Rondup face à ses juges ». Cette française ne fait pas exception avec son dernier livre « la fabrique des pandémies ».
Voici un livre salutaire pour analyser les origines de la pandémie, mais ne vous attendez pas à savoir si c’est le laboratoire de Wuhan ou le pangolin le responsable de cette épidémie, mais nous entrons à travers ce livre dans les méfaits de la concentration animale et toutes ses conséquences.
Marie Monique Robin nous décortique avec brio la rationalisation du travail dans le monde animal et par ricochet de la rationalisation de la production végétale à destination de ces concentrations et de fait de la perte de biodiversité à travers le monde.
De manière limpide et argumentée elle nous démontre que la perte de la compétence agricole et donc du savoir faire paysan au profit des grandes structures financière de l’agro-industrie met en danger l’ensemble de la planète.
Et … comment de nos jours les Etats mettent plus d’argent à monter des laboratoires d’études des virus que de travailler sur l’origine certaine de la multiplication des maladies qui se développent à l’échelle mondiale.
Le sous-titre de ce livre résume à lui seul vers quoi nous devons nous orienter pour éviter que les pandémies se fabriquent : préserver la biodiversité, un impératif pour la santé planétaire.
Marie Monique Robin, au-delà des constats et des conséquences d’une agriculture industrielle, nous trace les plans d’un avenir sain et radieux.
Comme quoi, si on veut on peut s’en sortir
Par Dominique Mourlane,
libraire au Relais de Poche à Verniolle
Petit rectificatif Marie Monique Robin n’est pas canadienne mais bien française et plus particulièrement née dans les Deux-Sèvres à Gourgé. Mea culpa.