Qui n’aime pas Pierre Lemaitre ? Je ne connais aucune personne qui ne soit sensible à son écriture et aux sujets embrassés.
Je vous avais déjà parlé du “Serpent Majuscule” qui est son premier polar qu’il n’avait pas édité et qui relate les aventures d’une tueuse qui a Alzheimer … désopilant, même là il nous emporte dans son roman.
Ici il est question de sa nouvelle trilogie, opus 1, qui aborde les « Trente Glorieuses », la période de forte croissance économique et d’augmentation du niveau de vie qu’a connue la grande majorité des pays développés et donc la France entre 1945 et 1975.
Comme le relate si bien Pierre Lemaitre, la France est au sortir de la seconde guerre mondiale, entre reconstruction, difficultés économiques, volonté de se relever et possibilités grandioses de s’élever … tout un paradoxe qu’il sait si bien retranscrire.
Et puis Lemaitre ne passe pas à côté d’une occasion de mener une, que dis-je, des enquêtes pour donner une allure de polar … son premier amour, à cette saga familiale, et les enquêtes se succèdent … mais suspens !
Là nous sommes servis au sein d’une famille improbable où le père qui a réussi et fait fortune au Liban, à Beyrouth, avec une fabrique de savon, vois ses enfants partir les uns après les autres, sans trop de formation mais avec beaucoup de mensonges et parfois d’ambitions. L’histoire nous porte à Saïgon, à Paris et au Liban dans un monde paradoxal, mais tellement précis, ou le scandale personnel ou politique n’est jamais trop loin.
C’est avec délectation qui nous suivons les heurs et malheurs de ces enfants et les états d’âmes de leur maman restée à Beyrouth.
Encore une grande fresque décrite par Pierre Lemaitre, un plaisir.
Et pour enfoncer le clou, comme je viens d’aller voir sur le Masque et la Plume leurs, commentaires ils disent : un Pierre Lemaitre “magistral, addictif et impressionnant“. Ben je suis d’accord
Par Dominique Mourlane,
libraire au Relais de Poche à Verniolle