REPORTAGE 🎥 Au pied du Château des comtes de Foix, dans la rue des Marchands, la coutellerie Savignac est une enseigne bien connue des ariégeois.
Si l’enseigne SAVIGNAC existe depuis 1893, son histoire est bien plus ancienne : On en retrouve la première trace chez la famille Roques dont le père, maitre coutelier né en 1754, avait une coutellerie rue Azema à Foix qu’il transmit à son neveu Grat. Par la suite, son fils Ferdinand Grat (maitre coutelier) repris l’affaire et s’installa à quelques rues de là, dans la rue des marchands au numéro 15. A sa mort, il légua l’établissement à son épouse Jeanne Savignac et c’est ainsi que l’établissement devint la maison SAVIGNAC.
Et c’est toujours au N° 15 que l’on trouve cette vieille échoppe qui a traversé les ans, voire les siècles.
Olivier Montariol est la septième génération, il a repris les rennes de l’entreprise en 2007 pour développer la gamme de couteaux. «J’ai fais un choix de changement de vie et j’ai décidé de reprendre l’affaire familiale. J’ai mis un doigt dans l’engrenage de la coutellerie et je m’y suis abandonné, je suis complètement mordu de coutellerie» explique t’il.
Dans la gamme de couteaux on trouve le Roques, le Grat, le Cathare, le Phasme dont la ligne moderne fait penser aux anciens « coupe-chou » et le montagnol, plus simple, se rapprochant des couteaux de poche originels,mais surtout l’Ariégeois, «fer de lance» de la gamme. Ce couteau est inspiré du capucin traditionnel. Les pointes de corne étant trop courtes pour préparer un manche droit, le capucin Ariégeois se fabriqua courbe du fait de cette contrainte de production.
Par la suite, cette contrainte devint la spécifié de la production. Etant fabriqué dans l’atelier de Foix il fut nommé l’Ariégeois.
Les deux dernières productions de la maison sont le Phasme dont la ligne moderne fait penser aux anciens « coupe-chou » et le montagnol, plus simple, se rapprochant des couteaux de poche originels.
L’ensemble de la production est fabriquée dans l’atelier de Foix avec deux modes de fabrication : Certaines lames sont fabriquées à Thiers et assemblées à Foix et certaines sont entièrement fabriquée dans l’atelier. C’est là qu’exerce Stéphane Auberthié, artisan coutelier qui à rejoint l’entreprise en mars 2015.
Aujourd’hui, l’entreprise a atteint un niveau d’outillage avec lequel elle est en capacité de fabriquer un couteau de A à Z. «L’idée du développement de l’entreprise, explique Olivier, c’est de se réapproprier au maximum l’ensemble des savoir-faire de la coutellerie existants et de créer de l’emploi.»
Avec 80 000 Ariégeois vendus et des couteaux expédiés aux Etats-Unis, en Angleterre, en Suède, en Hongrie, au Japon… l’entreprise Savignac a encore de beaux jours devant elle, et on s’en réjouit.