INTERVIEW 🎙️Publié en 2023 par les éditions ariégeoises Vox Scriba, le recueil de Gilbert Lafaille retrace la vie et l’œuvre de ce romancier, dramaturge, grand reporter, qui connut le succès sous le nom de Jean Carol à la fin du 19e siècle. Par les nombreux documents qu’il contient, il situe l’auteur dans son temps parmi les personnalités qu’il a pu côtoyer : Guy de Maupassant, Gustave Flaubert, Émile Zola, Lucien Guitry… Il donne aussi à découvrir au curieux d’aujourd’hui quelques nouvelles parues en 1894 dont l’action se déroule en Ariège à l’époque de la jeunesse de l’auteur.
Petit-fils de Gabriel Laffaille-Jean Carol, Gilbert Laffaille est né en 1948, un siècle après son grand-père.
Bonjour Gilbert Laffaille et merci d’être présent au Relais de Poche pour Azinat. Il ne sera pas question de votre parcours artistique que je laisse les auditeurs aller le découvrir s’ils ne vous connaissent pas, ou se rappeler pour ceux qui ont de la mémoire, vous êtes ici pour raconter l’histoire de Jean CAROL votre grand père qui se nomme de fait Gabriel Laffaille mais qui a porté tout un tas d’autres noms puisque c’était l’usage dans la presse à son époque (1848-1922). Racontez-nous un peu cet usage en cette période, avant que l’on en vienne au cœur du sujet.
Vous avez eu le courage de déballer les archives familiales, mais aussi de faire des recherches et de prendre le temps de reconstituer le parcours de votre grand père. C’est un long labeur que vous avez entrepris compte tenu de sa faculté à beaucoup se déplacer. Cela a dû être aussi une entreprise chargée d’émotion.
Dites-nous les hauts et les bas de cette quête ?
Jean Carol a côtoyé, de près ou de loin, les plus grands de cette époque : Hugo, Balzac, Gautier, Dumas, Valès, Zola. Il se classait plutôt du côté des humanistes, large d’esprits, actif pour l’égalité humaine et plutôt contre la guerre.
Il a dû participer à de rudes débats dans cette période d’avant 1ère guerre mondiale ?
Il a été l’auteur de seize nouvelles, selon votre décompte, dont quatre sont réunies dans ce livre, de livres, dont nous trouvons le détail dans cet ouvrage et surtout d’une pièce de théâtre qui a fait couler beaucoup d’encre et que vous intitulez « un concours théâtral en 1875 ».
Racontez-nous le mélodrame que je trouve assez intéressant.
Son voyage à Madagascar, imaginez-vous tout de même, chers auditeurs, qu’en cette période cela prenait beaucoup de temps, a élargi son humanisme. Il n’est pas ressorti indemne de ce périple qui a certainement joué sur ses futurs écrits, écrits dans lesquels la montagne et l’Ariège n’était jamais très loin. Il est d’ailleurs inhumé à Tarascon dans le caveau familial.
Comment expliquez-vous cet attachement sans borne aux Pyrénées et plus particulièrement à l’Ariège ?
Je ne saurai trop vous conseiller ce livre de Gilbert Laffaille, édité par une maison d’édition installée à Tarascon justement, les éditions Vox Scriba, livre sur son grand père Gabriel Laffaille dit Jean Carol, dont c’est le titre du livre ;, c’est une mine d’information, et c’est surtout l’occasion de découvrir cet homme, cet ariégeois, concernant son parcours, mais aussi une partie de ses écrits. Pour tous les curieux. Merci Gilbert Laffaille.
Par Dominique Mourlane,
libraire au Relais de Poche à Verniolle