INTERVIEWS 🎙️ Dans ce nouveau roman, Georges-Patrick Gleize retrouve ses terres ariégeoises et tisse une fresque familiale poignante, où les destins individuels s’entremêlent aux bouleversements de l’Histoire et où malgré les épreuves, l’espoir renaît aussi sûrement que les fleurs de magnolia.
Georges Patrick GLEIZE, bonjour. Vous avez abandonné ce coup-ci l’intrigue policière pour revenir à la source de votre culture l’histoire.
Vous nous faites voyager dans la première moitié du XXème siècle en commençant avant la première GM et en finissant juste après la guerre d’Algérie en 1962. Cela représente 3 guerres, sans parler de celle d’Indochine que vous ne faites que mentionner, si l’on amalgame la guerre du Rif à celle d’Algérie ; le tout sur fond de développement économique dans le pays d’Olmes. C’est une sacrée fresque que vous avez déroulée.
Dans cette fresque vous vous êtes attaché aux détails, détails vestimentaires, détails de voitures et même de vélo, de boissons, d’objets de décoration, en particulier les verrerie Gallé, de boissons et j’en passe ; vous avez eu le souci du détail, comme si vous prépariez les décors d’un film de cinéma. Qu’est-ce qui vous a motivé dans ces détails ?
Il y a d’autres détails auxquels vous vous attachez : ce sont des détails historiques, comme la dernière guillotine et les dernières condamnations par peloton d’exécution du XXème siècle à la prison de Foix ou encore les détails de la mégalomanie de Mussolini à Rome qui voulait se comparer à César ou Auguste. Votre souci du détail vous honore.
Ensuite il y a votre souci de faire apparaitre la fracture sociale de cette période comme fondatrice de la société du début du XXème siècle et vous montrez que les engagements des uns et des autres sont trans-classe. J’ai trouvé cela plutôt fondateur de notre période.
Enfin vous m’avez surpris avec la chute de l’entreprise familiale et les choix opérés par le frère ainé. Vous avez laissé une belle place à la suite de l’histoire. C’est certainement un de vos livre les mieux réussi, ans pour autant dénigrer les autres. Peut-être ce retour aux sources vous a-t-il inspiré ?
Par Dominique Mourlane,
libraire au Relais de Poche à Verniolle

Dans les lueurs de l’aube du début du XXe siècle, Madeleine Fourcade, treize ans, quitte la métairie familiale pour devenir domestique chez les Amiel, une famille bourgeoise du Pays d’Olmes ayant fait fortune dans l’industrie textile. Entre les murs de Réviroles, la jeune fille découvre un monde nouveau, fait de luxe et de secrets et elle devient le témoin privilégié des tensions et des drames qui secouent la famille Amiel.
Au fil des mois et des années, un amour défiant les conventions sociales, naît entre Madeleine et Louis-André, le fils aîné. Mais Germaine Amiel, belle-mère redoutable et manipulatrice, veille à préserver la réputation familiale, et ce quel qu’en soit le prix.
Tandis que les magnolias fleurissent, les destins s’entremêlent inexorablement. Entre amours interdits et guerres dévastatrices, drames familiaux et luttes sociales, Madeleine et Louis-André devront trouver leur place dans un monde en pleine mutation.