Un « livre de la semaine » spécial puisque nous avons eu la chance d’avoir avec nous l’auteur Michel Joli. Vingt minutes d’entretien avec un homme de conviction et engagé.
Michel Joli
Tout d’abord présenter Michel Joli, cet ariégeois d’adoption qui a porté haut les couleurs de l’Ariège sur tous les fronts humanitaires. Ex médecin militaire reconverti dans le soutien alimentaire en Irak sous l’égide des Nations-Unies, directeur du Cabinet d’Haroun Tazieff puis chargé des questions sanitaires avec Charles Hernu, il a œuvré auprès de Danielle Mitterrand pour créer la fondation France libertés aujourd’hui administrateur de la fédération Léo Lagrange et de la Fondation France Liberté il a pris le temps dans les années 1990 d’être le maire du Mas d’Azil et le temps d’une pandémie pour écrire ce livre sur la Fraternité globale, dont il nous parle.
La fraternité globale : expliquée à ceux qui veulent changer le monde
Un essai politique – philosophique – écologique, documenté et engagé, qui amène une analyse nouvelle sur notre civilisation en déclin. La fraternité première, instinct social de l’homme devient une nécessité absolue pour conserver la pluralité et l’unité de l’espèce. L’auteur ouvre ensuite sur des pistes de réflexion concrètes pour construire de nouvelles bases à la société de demain. (Editions érès)
Les questions abordées :
A la lueur de votre expérience physique et philosophique comme au regard des crises sanitaires que nous traversons il apparait de plus en plus prégnant la nécessité de lier tous les champs de notre système pour comprendre ce que nous subissons. Votre champ d’intervention bien que volontairement contraint à la sphère sociale « la fraternité globale » nous laisse entrevoir la globalité de la problématique. Comment avez-vous orienté votre travail pour contraindre votre travail juste au social ?
Quand on lit le livre de Marie Monique Robin, qui sera commenté prochainement sur Azinat et qui est à mon avis un livre fondamental pour préparer les décisions politiques que nous devons prendre si nous voulons que notre civilisation dure, sinon à craindre que nous disparaissions comme la civilisation maya a disparu, puis dans la foulée votre ouvrage, « La fraternité globale » qui est un parfait complément au travail précédent on ne peut que faire l’analyse de la nécessaire obligation de l’éradication de la pauvreté. Vous avez-envisagé lors de votre travail de rédaction cet aspect concernant la biodiversité, mais comment vous faites le lien entre la fraternité globale et la biodiversité en péril ?
Question plus simple en apparence mais qui comporte des retombées essentielles pour ce qui est de notre avenir, vous parlez de fraternité globale entre humanisme et productivisme, Marie Monique Robin parle de biodiversité entre étude des conséquences de l’activité humaine et recherche sur la manière de modifier ces activités pour préserver les espèces, tous les deux vous êtes d’accord pour écrire que la fin de la pauvreté est une nécessité pour notre survie, ne sont-ce pas les même termes pour désigner ce que nous vivons au quotidien les derniers soubresauts d’une lutte des classes sans merci entre ce que l’on peut nommer pour faire moderne « l’élite » et « les roturiers » ?
La semaine prochaine, nous parlerons du dernier livre de Marie Monique Robin « la fabrique des pandémies »
Par Dominique Mourlane,
libraire au Relais de Poche à Verniolle