De 2017 à 2022, le Pays d’art et d’histoire des Pyrénées Cathares a mené à bien sur son territoire une opération d’inventaire du patrimoine industriel. Organisée dans le cadre d’une convention établie avec le service Connaissance et Inventaire des patrimoines de la Région Occitanie, dont c’est la compétence, cette mission a permis d’améliorer la connaissance du patrimoine bâti issu de l’intense activité industrielle qu’a connue le territoire, en particulier autour du textile et du peigne en corne.
Concrètement, un chargé de mission spécifiquement recruté pour cette tâche a réalisé un recensement précis des implantations industrielles, de leurs traces paysagères et de leur histoire, en compilant archives publiques et privées, témoignages et opérations de repérage sur le terrain. Le concours des intercommunalités, des communes, des associations et des propriétaires s’est avéré précieux pour faire progresser ce chantier. Les ateliers et usines, mais aussi l’habitat directement lié à ces activités économiques ont été localisés et ciblés.
Mises en forme à travers des notices relatives à chacun des sites, les données de l’inventaire (détail historique, descriptif architectural, plans…) ont vocation à être rendues accessibles au plus grand nombre et mettre en valeur la richesse et la complexité de l’histoire industrielle. Déjà valorisées ces dernières années par le PAH, autant dans les animations de la programmation régulière (conférences, balades commentées…) que dans différents projets dans lesquels s’est engagée la structure (collecte de mémoire, projets de création artistique…), ces données font aussi l’objet d’une publication de type « Focus », similaire à celle qui mettait en avant la station des Monts d’Olmes, ici intitulée « Architectures et paysages de l’industrie ».
En 60 pages, ce fascicule richement illustré, enrichi de documents méconnus, rend compte des principaux enseignements de cet inventaire, en retraçant l’évolution des paysages locaux au gré de la structuration économique, des innovations techniques et des mouvements sociaux du territoire. Toits en dents de scie et cheminées, moulins et canaux, cités ouvrières et demeures patronales, réseaux de transport : les formes architecturales et urbaines, pour beaucoup encore visibles aujourd’hui, doivent beaucoup à l’industrie, à ses crises et ses réussites, ses recyclages, ses adaptations et ses ruptures. Ces éléments fondent une part essentielle de l’identité du territoire.
Ce document, complété par une bibliographie indicative et un lexique, sera présenté au public le samedi 17 septembre à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine à Villeneuve d’Olmes et dans le cadre de l’animation « Il était une friche ».
Il est au prix de 5 euros