Extinction Rebellion Ariège avec le soutien d’Extinction Rebellion Occitanie organise la “Rébellion Nationale de Printemps”, un rassemblement ayant pour thème la sécheresse actuelle et l’urgence hydrique. L’objectif de cette action d’envergure nationale est de contraindre les communes locales à déclarer l’état d’urgence hydrique et de prendre les mesures qui s’imposent pour préserver les ressources en eau et les dédier au bien commun.
Tous les groupes d’Extinction Rebellion Occitanie seront présents à cet évènement qui promet d’être festif.
Sont prévus des stands et des ateliers explicatifs sur la sécheresse, la biodiversité, etc ainsi que des concerts, des projections de courts métrage, une conférence, un bar, une cantine…
Le rassemblement aura lieu en Basse Ariège, aux alentours des gravières de Saverdun, du 30 juin au 2 juillet 2023, avec la participation d’autres associations et collectifs afin de sensibiliser le grand public et les élus aux conséquences délétères des gravières sur les ressources en eau en Ariège et en Haute-Garonne.
Les revendications d’Extinction Rebellion
L’objectif est de faire déclarer l’état d’urgence hydrique aux communes et entités locales afin de les contraindre à préserver la nappe phréatique, y interdire toute industrie extractiviste et rendre les terres agricoles à des cultures peu gourmandes en eau.
En basse Ariège, l’extraction de graviers expose la nappe phréatique à l’air libre entraînant une perte d’eau par évaporation très importante, eau que nous ne pouvons pas nous permettre de perdre. 250 hectares de la nappe sont déjà exposés, mais les extensions d’exploitation prévues pour les 30 prochaines années vont faire monter ce chiffre à 1100 ha (250 + 850). L’estimation de perte d’eau par évaporation sans tenir compte du réchauffement climatique serait alors de l’ordre de 8 millions de mètres cube par an ; une eau perdue pour les habitants de la région et pour l’agriculture.
Cette eau est également nécessaire au refroidissement de la centrale nucléaire de Golfech, proche de Toulouse.
De plus, certains exploitants des gravières rebouchent les carrières avec des déchets du bâtiment qui libèrent des polluants une fois au contact de l’eau. L’eau est ainsi rendue impropre à la consommation, forçant même des communes se situant sur la nappe à s’approvisionner en eau potable par camions venus de départements limitrophes !
Enfin, le fait de creuser jusqu’à 12 m de profondeur dans la nappe pour en retirer le gravier entraine une baisse du niveau de cette nappe et par conséquence un assèchement de tous les cours d’eau en aval.. Un désastre pour la biodiversité, les habitants et les cultures de l’Ariège et de l’Aude.
Les gravières s’accaparent et détruisent des terres agricoles de l’Ariège pour fournir des matériaux de construction à des grands projets obsolètes d’artificialisation et de bétonisation (Autoroute A69, ligne à grande vitesse, extension portuaire de Port la Nouvelle…).
Extinction Rebellion