REPORTAGE 🎥 Mercredi 27 novembre, dès 10h du matin, la RN20 à Tarascon-sur-Ariège au niveau du rond-point de Sabart, a été bloquée par un barrage filtrant mis en place par des agriculteurs. Cette mobilisation, comme toutes les actions initiées un peu partout en France, visait à attirer l’attention sur les difficultés rencontrées par la profession.
Rencontré sur place Jean Marc Peloffi, vice-président des Jeunes Agriculteurs d’Ariège, a partagé son point de vue sur la situation actuelle. : « C’est malheureux, mais aujourd’hui nous sommes dans la rue pour pouvoir continuer à travailler et à vivre décemment de notre travail. »
Les décisions prises depuis un an sont des « mesurettes ». On a besoin de soutien, de réelles mesures.
Jean Marc Peloffi, vice-président des Jeunes Agriculteurs d’Ariège
Hier, l’action des agriculteurs consistait à distribuer des tracts et faire déguster des produits locaux pour sensibiliser le public à l’importance de consommer local et français. Une action qui prend tout son sens ici, sur la montée du Pas de la Case.
« Consommer français pour ne pas voir notre agriculture disparaître demain » Il ajoute également : « Avec l’augmentation des charges, et les ventes qui n’explosent pas, nous ne faisons que survivre. Le but est simple, continuer à exister demain sur nos territoires. »
Et derrière les revendications, le souci des accords de libre-échange, « une hérésie » pour le représentant des JA et l’ensemble de la filière. Les crises sanitaires successives ayant déjà bien affaibli le monde agricole, l’ouverture de marchés tels que le Mercosur, risquerait de faire sombrer encore un peu plus la profession avec l’introduction notamment d’une concurrence plus que déloyale.
Cette mobilisation met en lumière les défis auxquels font face les agriculteurs et l’importance de soutenir l’agriculture locale. Une action qui a duré toute la journée, plutôt bien comprises par les automobilistes. Hier, aujourd’hui, demain, encore et toujours une attente forte de réponses concrètes de la part d’un gouvernement qui ne semble pas voir l’ampleur de la détresse du monde paysan français.
Une mobilisation qui s’est poursuivie dans la soirée sur Montjoie et Prat-Bonrepaux.