REPORTAGE 🎥 Le Syndicat Patronal des Boulangers et Boulangers-Pâtissiers membre de l’U2P de l’Ariège présidé par Anthony Parolin-Maurette, aux côtés d’artisans boulangers et de formateurs de CMA Formation de Foix, a organisé, comme chaque année « la fête du Pain ». Le point d’orgue de l’édition 2025 en Ariège a eu lieu ce mardi 13 mai sous la halle à Mazères où plus de 130 élèves des écoles primaires de la ville se sont réunis.
Après un petit déjeuner ou goûter, à base de tartines de pains, confectionné par les Boulangères et les Boulangers, les enfants ont pu découvrir la fabrication traditionnelle du pain avec la farine NOU jusqu’à la cuisson au four.
« Aujourd’hui, on est là pour montrer aux jeunes comment on fait du pain artisanal dans notre département », explique Anthony Parolin-Maurette, président des boulangers de l’Ariège. L’objectif ? Leur transmettre bien plus qu’un geste : une passion, un héritage, un avenir.
Les enfants repartent avec un petit pain façonné de leurs mains, cuits dans un four à bois — une rareté aujourd’hui, mais une véritable madeleine de Proust pour beaucoup. « Ce ne sera pas un pain exceptionnel gustativement, mais un pain symbole, un pain de souvenir », souligne Anthony Parolin-Maurette. Le four à bois, bien que moins pratique que les méthodes modernes, ajoute une dimension chaleureuse et authentique à l’expérience.
Au-delà de l’aspect ludique, l’événement revêt une portée sociale et économique. « Il ne faut pas oublier que trois emplois chez l’artisan, c’est un seul dans la grande distribution », rappelle le président, insistant sur la nécessité de valoriser les métiers manuels et de proximité. Une démarche essentielle pour dynamiser le territoire et offrir des perspectives d’emploi local.
Parmi les jeunes boulangers en herbe présents, Oxanne Gilliot, apprentie de première année au CFA de Foix, rayonne. « Depuis toute petite, je suis passionnée par la boulangerie et la pâtisserie », confie-t-elle. Si elle a choisi la boulangerie pour sa formation, c’est autant par amour du métier que pour le plaisir d’en faire profiter ses proches. « Le bonheur de manger un bon pain chaud avec ma famille, c’est génial », dit-elle avec un sourire.
Cette journée est aussi pour elle une façon de rendre ce qu’elle a reçu. « J’avais 4 ans quand j’ai fait mon premier pain à l’école. Je m’en souviens encore. Aujourd’hui, c’est à mon tour de transmettre cette émotion à d’autres enfants. »
Entre farine locale, gestes minutieux et sourires partagés, cette fête du pain a un goût de tradition vivante, et surtout, d’avenir.