Depuis le 1er janvier 2019, vous ne pouvez plus acheter, utiliser et stocker des pesticides chimiques* pour jardiner ou désherber. Cette interdiction, issue de la loi Labbé, concerne aussi les collectivités qui n’ont plus le droit depuis le 1er janvier 2017 d’utiliser les pesticides chimiques* sur les espaces verts, les forêts, les voiries ou les promenades accessibles ou ouverts au public.
Ces interdictions visent à réduire l’impact des produits chimiques sur notre santé et l’environnement et ainsi mieux protéger l’eau et la biodiversité. De nombreuses études scientifiques ont en effet démontré leur toxicité.
Le non-respect de ces nouvelles obligations constitue un délit et peut être sanctionné par de lourdes peines : six mois d’emprisonnement et 150 000 € d’amende. Ces sanctions sévères sont identiques à celles prévues pour les professionnels qui ne respecteraient pas les conditions d’usages de ces produits.
Pour rappel, quel que soit le produit utilisé, l’application directe sur le réseau hydrographique (points d’eau**, mares, fossés, canaux, bassins de rétention d’eaux pluviales, caniveaux, bouches d’égouts…) et à moins de 5m des points d’eau est interdite.
Les inspecteurs de l’environnement de l’Agence française pour la biodiversité réalisent des contrôles sur la bonne application de ces nouvelles règles pour l’ensemble du département de l’Ariège.
Pour 2019, l’approche pédagogique est privilégiée, l’objectif étant de faire changer les pratiques des particuliers et d’assurer l’élimination en déchetterie des produits illicites détenus. Sur instructions du procureur de la République de Foix, des procès-verbaux d’avertissement valant rappel à la réglementation seront mis en œuvre en priorité, sous réserve de la reconnaissance des faits par les personnes contrôlées en infraction. Des dépliants d’information sur cette nouvelle réglementation seront également distribués aux jardiniers amateurs rencontrés lors des opérations de contrôle.
Quelles alternatives ?
Jardiner autrement c’est possible ! Le site internet www.jardiner-autrement.frfournit de très nombreuses informations pratiques sur les alternatives aux produits phytopharmaceutiques de synthèse. D’autres produits restent cependant utilisables. Il s’agit des « produits de biocontrôle » (coccinelles, bactéries, virus…), les « substances considérées à faible risque » pour l’environnement (purins, vinaigre, phosphate de fer…), ainsi que les produits portant la mention Utilisables en Agriculture Biologique (UAB). Ce sont d’ailleurs les seuls produits désormais disponibles à la vente aux particuliers. Mais leur usage n’est pas anodin et sans risques, et dans tous les cas, il est indispensable debien lire les étiquettesavant emploi et d’en respecter les préconisations (dosages, fréquence d’utilisation, distances par rapport aux points d’eau…).
Que faire des emballages ?
Les emballages qu’ils soient vides ou non doivent être déposés en déchetterie. Renseignez-vous auprès de votre commune ou consultez le site internet www.ecodds.com pour trouver la déchetterie la plus proche de chez-vous ou un point de collecte
Plus de renseignements sur la campagne de communication nationale
Contact AFB local :
Agence française pour la biodiversité, Service départemental de l’Ariège, sd09@afbiodiversite.fr
* Les pesticides chimiques, aussi appelés produits phytopharmaceutiques, servent à protéger les plantes. Il s’agit des herbicides, fongicides, insecticides, acaricides, anti-limaces…
Les pesticides de biocontrôle, à faible risque ou utilisables en agriculture biologique restent autorisés.
**cartographie des cours d’eau consultable sur le site : carto.geo-ide.application.developpement-durable.gouv.fr